lundi 3 juillet 2017

Conseil municipal : la suite

Après le conseil municipal du 15 juin, une nouvelle séance du Conseil municipal s'est tenue le 30/06 avec un ordre du jour plus classique et moins polémique a priori.

Quelle ne fut pas néanmoins la surprise des conseillers municipaux présents lorsque le Maire, à la fin de la séance, a souhaité faire délibérer le Conseil sur la signature d'un emprunt de 900 000 € sur 20 ans. Proposer une délibération non inscrite à l'ordre du jour est illégal, ce que nos élus ont fait remarquer.

Sous la pression, le maire a donc convoqué un conseil municipal le 05/07 pour cet unique point.


Nous sommes étonnés de la rapidité de cette décision de recourir à un prêt, alors que les premiers travaux de la Mairie sont prévus en 2018 et qu'aucune dépense d'importance n'est prévue au budget.
Il nous semble plus pertinent de prendre son temps pour interroger différents établissements de crédits plutôt que de se précipiter sur la première proposition connue.


C'est ce que nous expliquerons mercredi soir.

Compte-rendu du conseil municipal du 15 juin

Voilà l'extrait du compte-rendu du conseil municipal du 15 juin, relatif aux projets de la mairie et du centre-ville.

Il s'agit du compte-rendu "officiel", conforme à ce qui est affiché :




Le maire rappelle l'objet de la décision de ce soir : il s'agit de valider la tranche ferme du marché de maîtrise d'œuvre passé avec PS architectes, phase préalable à l'enclenchement des tranches conditionnelles 1 et 2.
La tranche ferme comprend le diagnostic et la présentation d'esquisses réalisés par PS architectes suite au travail effectué avec la commission.
La tranche conditionnelle 1 concerne la maîtrise d'œuvre pour les travaux d'accessibilité de la Mairie, la tranche conditionnelle 2 concerne la maîtrise d'œuvre pour les travaux sur l'espace public.
Le Maire donne la parole à Laura Khirani, architecte au CAUE (association départementale, conseil en architecture, urbanisme et environnement).
Elle rappelle les 4 missions du CAUE : conseils aux particuliers (permanences d'un architecte à la communauté de communes), sensibilisation pour les élèves (du primaire au lycée), formations destinées aux professionnels et aux élus et conseils aux collectivités, qui est l'objet de sa présence.
La commune est accompagnée par elle et Bénédicte Chardon, urbaniste du CAUE.
Comme le CAUE est financé par la Taxe d'aménagement, la commune ne rétribue pas le CAUE pour ce service.
Bien qu'étant architecte, Laura Khirani n'est pas le maître d'œuvre du projet : elle n'apporte qu'un conseil sur la méthodologie.
La municipalité a souhaité missionner le CAUE car les nouveaux élus se questionnaient sur les orientations à prendre pour l'avenir de la commune en plus de la mise en accessibilité de la Mairie.
Comme le projet Mairie a un impact sur l'espace public : le CAUE a jugé intéressant la démarche engagée par la commune, d'où le conseil de faire une étude de programmation avec des fiches actions. Ces fiches actions permettent d'établir un plan d'action à court, moyen et long terme et de faire les réalisations en fonction des priorités choisies et des finances disponibles.
Par contre, il a été nécessaire de mener de front l'étude de programmation et le projet mairie puisque son accessibilité est imposée par l'Ad'AP (l'agenda d'accessibilité programmée). Le CAUE a travaillé sur le cahier des charges pour la mission de maîtrise d'œuvre pour la mise en accessibilité et la réorganisation du bâtiment Mairie/Salle des Fête, de ses abords et la requalification des espaces publics attenants et a déterminé le périmètre d'étude sur la totalité de la place du Campanil, une partie de la rue du travail, le square du 19 mars et le carrefour avec les rues des Chalands et du docteur Robert.
Frédéric Géhin demande pourquoi il est décidé de déconstruire les anciennes halles ( bâtiment abritant désormais l'agence postale, le salon de beauté et le coiffeur) ? Dans le livre Corbelin d'Hier à Aujourd'hui, 8 pages sont consacrées aux halles : elles font partie du patrimoine communal alors pourquoi les supprimer ? Est-ce juste pour ouvrir l'accès à la médiathèque ?
Michel Lagache rappelle que l'objectif n'est pas seulement d'ouvrir la place du Campanil sur la médiathèque mais aussi de réaliser une liaison entre école publique et école privée par cheminement piétonnier et d'ouvrir également l'accès à espace vert du Clos Donat. Il fait remarquer que l'ancienne gare a bien été démolie pourtant elle faisait partie du patrimoine,
Zone de Texte: €elle a bien fait l'objet également d'un article dans le livre. Frédéric Géhin rétorque qu'il ne faudrait pas justement reproduire les erreurs du passé comme la destruction de la gare.
Le Maire rappelle que Frédéric Géhin fait partie de la commission de travail : il devrait connaître le cheminement et les réflexions engagées tout au long du travail effectué depuis deux ans même s'il n'a pas été souvent présent aux réunions.
S'il confirme qu'il a participé à la commission en fonction de ses obligations professionnelles, Frédéric Géhin déclare qu'il a toujours été contre la démolition de la halle.
Le Maire souhaite recadrer les choses : la destruction des anciennes halles a été proposé dans le cadre de l'étude de programmation, ce n'est pas une proposition irréfléchie.
Laura Khirani rappelle la nécessité de travailler sur la totalité de l'espace public pour avoir une vision globale et cohérente. Les tranches optionnelles ne sont pas obligatoires : rien n'engage la commune. Le Maire insiste sur le fait que ce seront les finances qui détermineront la réalisation ou non des projets dont les priorités sont les suivantes : 1 Mairie, 2 pôle santé dépendance, 3 l'espace public.
L'idée du recours au référendum local est lancé : si Frédéric Géhin est pour et déclare qu'il se pliera aux résultats, le Maire est contre. Pour lui, cette consultation se limitera à se prononcer « pour ou contre le Maire » mais pas sur le projet et ses enjeux. Il proclame que ce n'est pas un projet du Maire : l'objectif est de rendre encore plus agréable la vie en centre bourg,
surtout avec le projet du pôle santé, de le mettre en valeur et le rendre plus attractif. Il comprend la part d'affectif que peuvent ressentir certains Corbelinois dans ces anciennes halles mais il faut savoir faire évoluer le village.
Grégory Meyer ne remet pas en cause le travail effectué ni les réflexions engagées mais il rappelle la nécessité d'échanger avec les gens qui y vivent et prendre en compte leurs doléances. Il ne voit pas en cet aménagement va redynamiser le centre bourg surtout concernant les commerces. Pour lui il s'agit d'une erreur de diagnostic : il est illusoire de croire pouvoir redynamiser le commerce en centre bourg.
Le Maire est bien au fait de cette problématique, il est régulièrement en lien avec la Chambre de Commerce.
Frédéric Géhin réitère sa position contre la démolition des anciennes halles car il défend l'intérêt général.
Michel Lagache questionne : quel est l'intérêt général de ne pas démolir la halle ?
Frédéric Géhin répond : s'il n'y a pas de démolition, il n'est plus nécessaire de déplacer l'Agence Postale Communale qui finalement augmente le coût de l'opération et réduire ainsi l'usage de la salle des fêtes et pénalise la vie des administrés et des associations.
Béatrice Berger a fait un bilan de l'utilisation de la salle des fêtes :
Il n'y a que 6 à 9 fêtes familiales à l'année, il y aurait 3 associations (la boule, le golf et le rugby) pour lesquelles la réduction de la surface serait problématique pour organiser leurs manifestations.
Marie-Hélène Lajon fait part du point de vue des associations : cette perte de surface pose également problème pour les activités de gym et de yoga.
Concernant les utilisations festives de cette salle, le Maire précise que son emplacement apporte beaucoup de nuisances sonores pour le voisinage, qu'il y a d'autres salles disponibles (salle polyvalente et salle J. Brosse). Il rappelle que la commune n'a pas vocation à être loueur de salles.
Concernant les activités sportives et de loisirs : faut-il revoir le projet sous prétexte de 2 x 2heures d'activité par semaine ?
Le projet présente l'avantage d'avoir 2 salles : ainsi les AG des associations pourraient se tenir dans la salle des mariages/conseil pendant qu'une activité pourrait se faire dans la salle des fêtes.
L'idée d'une cloison amovible entre la salle du conseil et la salle des fêtes a été évoquée en commission de travail : elle n'a pas été retenue pour 2 raisons : la première concerne les nuisances sonores ( une cloison amovible ne garantie pas une insonorisation et l'utilisation en parallèle pour 2 activités différentes n'est pas envisageable), la seconde et principale est une contrainte technique : il existe une différence de niveau entre les 2 salles comme l'a rappelé Béatrice Berger.
Elle précise également que tous les membres de la commission de travail n'ont pas toujours été d'accord entre eux par les propositions du maîtres d'œuvre, il a fallu faire des choix et elle conclut en insistant sur le fait que le but n'est pas de détruire ce qui existe, comme elle a pu le lire.
Le Maire fait une présentation de l'aménagement de la mairie :
ADMR sera logé dans des locaux adapté pendant les travaux. Dans le futur, les bureaux de l'ADMR seraient installés dans le pôle dépendance.
Grégory Meyer reconnait que le projet accessibilité Mairie a été travaillé : il n'est pas contre tout ce qui a été fait. Ce qu'il déplore : c'est le transfert de la cuisine et de l'agence postale, la démolition des anciennes halles. Il regrette également que le projet de l'ancienne municipalité n'ait pas été présenté pour pouvoir en faire un comparatif.
A cela, le Maire répond que l'ancien projet est dans son bureau, qu'il l'a consulté encore aujourd'hui et qu'il invite qui veut le voir en Mairie.
Frédéric Géhin ne veut pas revenir sur l'ancien projet.
Béatrice Berger souhaite également mettre un terme à une polémique qu'elle a lu : ce n'est pas la municipalité actuelle qui a arrêté l'ancien projet mais bien l'ancienne municipalité elle- même qui l'a arrêté. (délibération n°2014-3-4 du 10 mars 2014). C'est très blessant de lire ce type de propos surtout après tout le travail effectué.
Frédéric Géhin se défend : ce n'est pas lui qui a écrit ce type de propos. Béatrice Berger lui répond qu'elle n'a jamais dit non plus que ce propos provenait de la lettre du Mûrier !
Puisque la lettre du Mûrier est citée, Michel Lagache évoque l'article sur le 2eme terrain en herbe et des économies qu'ils ont pu obtenir en commission bâtiment sur le projet initial. Il tient à rétablir la véracité des faits : lors de la consultation, plusieurs options ont été proposées car il estimait nécessaire et légitime de se questionner à ce moment là sur le devenir de ce terrain. Jamais il n'a été question de toutes les réaliser. Puisque ils se targuent d'avoir divisé par 3 le coût de ces travaux, qu'ils divisent par 3 le projet « Accessibilité Mairie ». A cela Frédéric Géhin déclare si la halle n'est plus démolie, il n'y a plus lieu de transférer l'agence postale .,
Grégory Meyer pose également la question : pourquoi ne pas traiter l'accessibilité de la Mairie par un accès annexe ?
Laura Khirani explique que la règle d'accessibilité a changé : effectivement il est désormais autorisé de faire passer les personnes à mobilité réduite par entrée annexe mais il faut se mettre à la place de ces personnes et privilégier le plus possible l'accès par l'entrée principale. Grégory Meyer demande ce qui caractérise une entrée principale ?
Laura Khirani explique qu'un architecte travaille toujours sur l'entrée principale du bâtiment qu'il conçoit, il s'agit d'un des éléments primordiaux. Sur le bâtiment de la Mairie, l'entrée principale est une évidence !!!
Le Maire remercie la presse d'être présente et de l'article qui a été publié. Faire figurer Corbelin en première page aura l'avantage de savoir aux investisseurs que le village bouge !
Laura Khirani commente le projet d'aménagement de l'espace public : le parvis de la Mairie, place du Campanil, sera considéré comme une zone de rencontre. La priorité sera donnée aux piétons : la voie de circulation est matérialisée avec un autre revêtement obligeant les véhicules à réduire leur vitesse.
Frédéric Géhin signale le déplacement du monument aux morts et la disparition de la fontaine !
Il lui est rappelé qu'il ne s'agit que d'une esquisse : pour le maître d'œuvre, l'emplacement de la fontaine serait plus propice place J. Falatieu à proximité de l'église, mais rien n'empêche de la laisser sur la place du Campanil. Quant au monument aux morts, il sera mis en valeur dans le square du 19 mars.
Jérôme Lantuejol demande s'il n'aurait pas été possible de travailler l'accès à la médiathèque à côté des halles existantes et quid de l'aménagement proposé derrière la mairie ? La possibilité de garder les halles a été étudiée mais elle pose de nombreuses contraintes techniques.
L'arrière de la Mairie faisait partie du périmètre d'étude : cet espace a été traité par le maître d'œuvre cependant comme l'accessibilité de la mairie se fera par l'entrée principale : rien ne changera sur cet espace.
En conclusion, Laura Khirani rappelle l'objet des décisions que le conseil doit prendre ce soir : il s'agit de valider la tranche ferme de la mission de maîtrise d'œuvre pour la mise en accessibilité et la réorganisation du bâtiment Mairie/Salle des Fête, de ses abords et la requalification des espaces publics attenants et donc des esquisses présentées : vote obligatoire pour pouvoir enclencher la tranche conditionnelle 1 concernant la maîtrise d'œuvre pour les travaux d'accessibilité de la Mairie, et la tranche conditionnelle 2 relative à la maîtrise d'œuvre pour les travaux sur l'espace public. Rien n'oblige à enclencher la tranche conditionnelle 2 (espace public) : la commune dispose d'un délai de 4 ans pour le faire et a contrario, ce n'est pas parce que la tranche conditionnelle est validée que les travaux seront engagés : il s'agit surtout de fixer le taux d'honoraires du maître d'œuvre.
Le Maire, conscient de l'émotion et du questionnement suscités par certains Corbelinois sur ces aménagements important en centre village, rassure en disant que les projets ne seront engagés qu'en fonction des finances de la commune et rappelle une fois de plus qu'il s'agit d'un projet de développement à moyen et long terme. Il propose de ne valider ce soir que la tranche ferme pour pouvoir enclencher la tranche conditionnelle n°1 relative aux travaux d'accessibilité de la Mairie.
Frédéric Géhin demande à ce que le vote soit fait à bulletin secret : comme 6 conseillers, soit plus du tiers des conseillers étant favorables à cette demande, le vote est donc fait à bulletin secret.
Il est procédé au premier vote :
La question est la suivante :
« validez-vous la tranche ferme (TF)du de la mission de maîtrise d'œuvre pour la mise en accessibilité et la réorganisation du bâtiment Mairie/Salle des Fêtes, de ses abords et la requalification des espaces publics attenants ? »
La réponse doit être : TF oui ou TF non Nombre de votes : 18
OUI : 11
NON : 7
Le conseil municipal, après avoir délibéré à 11 voix pour et 7 contre :
-  VALIDE la tranche ferme du de la mission de maîtrise d'œuvre pour la mise en accessibilité et la réorganisation du bâtiment Mairie/Salle des Fêtes, de ses abords et la requalification des espaces publics attenants
Il est procédé au second vote :
La question est la suivante :
« souhaitez-vous lancer la tranche conditionnelle n°1 (TC1) du de la mission de maîtrise d'œuvre pour la mise en accessibilité et la réorganisation du bâtiment Mairie/Salle des Fêtes, de ses abords et la requalification des espaces publics attenants, relative à la mise en accessibilité et à la réorganisation du bâtiment Mairie/Salle des Fêtes ? »
La réponse doit être : TC1 oui ou TC1 non Nombre de votes : 18 OUI : 13 pour NON : 5 contre
Le conseil municipal, après avoir délibéré à 13 voix pour et 5 contre :
-  AUTORISE le Maire à lancer la tranche conditionnelle n°1de la mission de maîtrise d'œuvre pour la mise en accessibilité et la réorganisation du bâtiment Mairie/Salle des Fêtes, de ses abords et la requalification des espaces publics attenants